L’immobilier résidentiel, avec ses atouts séduisants, attire de plus en plus d’institutionnels. Ce marché devient une alternative prisée aux obligations pour les investisseurs cherchant à diversifier leurs placements.
Les investisseurs professionnels ont investi plus de 4,4 milliards d’euros dans l’immobilier résidentiel au premier semestre 2021 ! Un chiffre record, encore en hausse de 23% par rapport au premier semestre 2020, d’après les statistiques clés du marché de l’investissement résidentiel dressés par les équipes de JLL en septembre 2021. Les actifs résidentiels constituent un bon substitut aux marchés obligataires pour diversifier un portefeuille.
1. Le boom de l’immobilier résidentiel depuis 2020
Ces chiffres surviennent après une excellente année 2020 pour l’immobilier résidentiel. La crise sanitaire a en effet renforcé l’intérêt des grands investisseurs pour cette classe d’actifs qui sert leur stratégie de diversification. Avec 5,5 milliards d’euros d’investissements sur l’année, soit une augmentation de 41% par rapport à l’année précédente d’après les chiffres d’Immostat, on considère que l’actif « immobilier d’habitation » a surperformé. La commande de 40.000 logements neufs par la Caisse des Dépôts a contribué à ces excellents résultats.
2. Actifs gérés : le coliving est plébiscité
Au premier semestre 2021, les résidences gérées enregistrent 223 millions d’euros d’investissements. Cependant, elles voient à nouveau leurs parts dans les choix d’investissements institutionnels diminuer. L’importe pénurie de programmes neufs qui perdure après la crise de la Covid-19 explique sans doute en partie ces chiffres.
Les résidences senior ont totalisé seulement 116 millions d’euros d’investissement, soit une baisse en volume de -59% en un an. Les acteurs du marché constatent que les résidences étudiantes, avec 39 millions d’euros, subissent une perte de vitesse. Elles enregistrent une baisse de 60% en un an. Cet effet conjoncturel logique devrait rapidement être renversé.
Au contraire, les investisseurs plébiscitent les coliving cette année avec 68 millions d’euros d’investissements, enregistrant une augmentation de 227% en un an. Cette nouvelle classe d’actifs très recherchés par les investisseurs immobiliers répond aux besoins croissant de lien social des nouvelles générations et à leurs nouveaux usages en terme de mobilité. Preuve que la thématique a le vent en poupe, un OCPI grand public – COLIVIM a été créé pour les particuliers désireux d’investir dans ce marché via le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP).
3. Quel taux de rendement ?
Face aux marchés obligataires, le résidentiel européen affiche de solides performances. En particulier, la profondeur du marché résidentiel français et ses capacités de résilience séduisent. Son décorrèlement par rapport aux autres classes d’actifs en fait un atout précieux. Cela le rend également moins sensible aux aléas macroéconomiques en période de crise.
D’après les chiffres de JLL, si les taux de rendement prime sont restés stables au premier semestre 2021 sur le logement classique et le coliving, avec respectivement 2 et 4,30%, les taux de rendement prime des résidences étudiantes (4%) et des résidences senior (3,50%) ont subi une nouvelle compression.
4. Comment s’y retrouver ?
Maîtrisé depuis de nombreuses années mais désormais très à la mode, si les investisseurs institutionnels naviguent avec efficacité sur le marché de l’immobilier résidentiel, il peut parfois être plus compliqué de s’y retrouver pour un particulier.
En effet, acheter un bien immobilier est une action courante, il n’en est pas de même pour l’acquisition immobilière par un véhicule financier.
Il semble donc nécessaire de faire preuve d’une grande prudence en s’attachant les services d’un professionnel présentant le statut de conseiller en investissement financier (CIF).