Dans les métropoles, le marché des maisons individuelles se démarque par son dynamisme. La progression des prix y apparait soutenue. Focus sur ce marché qui a le vent en poupe.
Les Français optent pour davantage d’espace et de nature pour une meilleure qualité de vie. Ce souhait d’un espace de vie plus grand où télé-travailler avec un accès à l’extérieur n’apparait pas comme un épiphénomène passager lié à l’expérience du confinement mais s’installe comme une tendance durable. Il dope le marché des maisons.
1. Métropoles : le prix des maisons s’envole
D’après le baromètre LPI-SeLoger qui revient sur les évolutions des prix de l’immobilier sur l’année 2020 dans les grandes villes, on observe dans les métropoles un déplacement de la demande vers des produits de meilleure qualité avec des exigences plus importantes en termes de localisation.
Pour ces biens, l’année 2020 marque une accélération sensible de la hausse des prix alors même que le secteur pâtit de la crise sanitaire et économique. Ce phénomène est particulièrement visible sur le marché des maisons, avec +7,5%, contre +5,3% en 2019 et +3,5% en 2018. L’insuffisance de l’offre sur ce type de biens alimente la dynamique des prix.
2. Dynamisme du marché des maisons en grande couronne
C’est dans les métropoles de Lyon, Marseille, Nice et Rennes que la progression des prix est la plus soutenue, plus rapide en centre-ville qu’en périphérie pour Lyon et Rennes au contraire de Marseille et Nice où la progression est dopée par les performances constatées en périphérie. Ce phénomène est également constaté à Bordeaux, Brest, Lille, Montpellier, Nantes et Toulouse, ainsi que dans le Grand Paris. Toutefois, les prix y évoluent légèrement moins rapidement.
En Île-de-France, les prix ont augmenté de 6,9% sur un an, d’après les statistiques des Notaires de France pour le marché des maisons anciennes. Les départements des Hauts-de-Seine, des Yvelines et du Val-de-Marne font figure de locomotives. D’après les chiffres des Notaires du
Grand Paris, le dynamisme du marché des maisons post-Covid 19 est particulièrement marqué pour la grande couronne qui comptabilise +9% de transactions sur un an.
3. La Province, le nouvel eldorado des actifs
Depuis les premiers jours du confinement de mars, les télé-travailleurs se sont mis en quête de nouveaux horizons. Finalement, les villes de province offrent de nouvelles possibilités : des maisons au lieu d’un appartement, des espaces extérieures, des jardins, … Si vous y ajoutez une vie apaisée (circulation, pollution, …) tout en conservant une connexion aux activités urbaines, vous obtenez un combo gagnant.
Les franciliens plébiscitent des villes comme Angers, Le Mans ou Dijon : le nombre de transactions a fortement augmenté et les prix commencent à connaître une hausse substantielle.
4. Paris, un marché de niche
Près d’un million d’euros pour un atelier d’artiste de 70 m2 dans le quartier de Montsouris, plus de 3 millions d’euros pour une maison ancienne de 150 m2 avec jardin privatif en plein cœur de Montmartre, environ 5,5 millions d’euros pour une maison de 4 pièces sur 4 niveaux : le marché des maisons à Paris est riche de biens d’exception qui s’envolent à des prix tout aussi exceptionnels.
Représentant moins de 1% du marché immobilier parisien, ces biens sont rares à la vente. Et dans les emplacements les plus prisés, les transactions sont souvent confidentielles. Les très recherchées maisons de la petite Alsace ou de la petite Russie de la Butte-aux-Cailles, comme les maisons de style anglo-normand de la villa Léandre à Montmartre, constituent un marché de niche dont les biens s’échangent entre initiés.